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المؤلف
کلية التربية جامعة حلوان
Efficacité de la caricature en vue de développer les Compétences productives et l’attitude envers le métier de l’enseignement chez les futurs enseignants Au département de langue française
Présentée par
Dr. Sabri Eid Gad Professeur adjoint de méthodologies Du FLE À la faculté de pédagogie Université de Hélouân |
Dr. Khaled Mohamed El HEGAZI Maître de conférences et de methodologies du FLE À la faculté de pédagogie Université de Hélouân |
Introduction :
La connaissance des langues étrangères est indispensable pour le développement des pays, c’est une nécessité urgente pour les sociétés et aussi pour les individus. Dans notre ère actuel, la nécessité d’apprendre des langues étrangères devient plus importante et spécialement au 21ème siècle où le concept de mondialisation et l’explosion des connaissances. La langue est un moyen individuel et collectif en même temps, mais elle est très difficile à manier parce que son fonctionnement impose une maitrise complète de ses compétences. On peut aussi distinguer que « La langue est à la fois un produit social de la faculté du langage et un ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le corps social pour permettre l’exercice de cette faculté chez les individus ». La langue selon (Saussure, F. 1998) c’est un système de signe exprimant des idées. (Leonard, L, 1981) a aussi défini la langue comme un instrument de communication, un système de signes vocaux spécifique aux membres d’une même communauté.
L’enseignement de langue française est un des objectifs essentiels du système éducatif égyptien. D’après les recherches, la pédagogie s’intéresse beaucoup à la connaissance des savoirs et aussi, à posséder des savoir-faire. La transmission des connaissances à une personne ou à un groupe de personnes, spécificité de l’enseignant, est aussi un phénomène humain. L’enseignant a un rôle très important dans la société, c’est celui qui prépare les nouvelles générations. Il faut qu’il s’y prépare grâce à un travail personnel qui l’aide à découvrir l’importance de l’image qu’il a de lui-même et l’influence de cette image sur celle qu’il a de ses élèves. La formation des enseignants à la faculté de pédagogie a eu une évolution durant les années passées (EL AKKAD, Nahed. 1991). On a vécu une dizaine d’années durant lesquelles il y avait une évolution technologique et surtout dans le domaine de la communication et cela a obligé tous les institutions de formation des maîtres de développer leurs contenus et de changer aussi leurs manières d’enseignement en utilisant les ressources électroniques sur le WEB. Cette formation constitue une formation académique et une formation pédagogique ou professionnelle. La formation académique de l’étudiant-maître précède généralement la formation pédagogique professionnelle, elle développe aussi la culture francophone. Elle participe à l’épanouissement de sa personnalité et répond par conséquent à son besoin de s’appuyer sur une personnalité équilibre. La formation académique vise aussi à élever le niveau langagier chez l’étudiant-maître pour arriver au niveau B1 selon le CECR. Elle vise aussi à étudier des disciplines académiques comme la traduction, la littérature, la civilisation, la phonétique, l’étude de texte et la grammaire pour perfectionner les structures grammaticales de la phrase en français et étudier aussi l’histoire de la langue française pour savoir l’évolution de la langue.
La formation pédagogique de futurs enseignants leur permet de concevoir son enseignement en fonction d’analyse approfondie de la personnalité de ses élèves et de l’ambiance éducatif. Cette formation fournit aux futurs maîtres toutes les connaissances liées à la psychologie de l’enfant, les théories philosophiques, scientifiques pour mieux connaître la personnalité de l’élève et se familiariser avec cette profession. La formation pédagogique prépare aussi un véritable professionnel capable d’établir de bonnes relations humaines avec autrui, exploiter les rapports des élèves et évaluer leurs comportements cognitifs et affectifs. On utilise la langue pour s’exprimer et pour partager nos idées avec les autres. Les chercheurs ont remarqué le niveau faible des étudiants de 3ème année en ce qui concerne les compétences productives en français durant les cours de didactiques et aussi durant le stage pratique. Les chercheurs ont fait des discussions avec les étudiants et ils ont déclaré que l’apprentissage du français et très difficile car ils étudient des textes littéraires, la civilisation, la grammaire et des matières difficiles, loin de la vie quotidienne et toujours ils étudient des concepts abstraits. Les chercheurs pensent à utiliser la caricature comme support attirant pour donner leurs cours de didactique de FLE. Les recherches récentes ont montré l’importance de la langue non-verbale dans la communication et on a vu la naissance de plusieurs terminologies comme la langue corporelle, la langue gestuelle, la langue symbolique et la langue graphique. La langue naturelle ne devient plus le seul moyen pour s’exprimer. On a aussi remarqué qu’il y a beaucoup de recherches qui ont traité la caricature comme support pédagogique effectif durant l’enseignement/apprentissage de différentes disciplines et surtout dans les matières abstraites. Par exemple, l’étude de FATINE FODA (1999) qui a montré que la faiblesse des étudiants à l’école secondaire commerciale dans une discipline comme « l’économie » par exemple, était à cause de sa spécificité comme matière abstraite qui représente une difficulté pour les étudiants et aussi pour la méthodologie non-motivante que les enseignants utilisent durant l’acte d’enseignement.
L’utilisation des supports visuels aide bien sûr à mieux comprendre les concepts abstraits et aussi à clarifier les règles scientifiques et cela facilite la compréhension mentale de tous les mots « le message oral » car l’essentiel de percevoir le sens d’un nouveau mot, de façon plus simple et les supports visuels comme les caricatures, les photos et les dessins vont servir à présenter plusieurs idées variées de façon sous-jacente et d’une manière plus simple que la langue naturelle écrite (INSHRAH ABDELAZIZ, 2005). Le dessin déclaratif et significatif de la caricature se caractérise par sa capacité effective à conclure les différents sujets et les différents problèmes de la société à travers de courtes phrases renforcées par des dessins significatifs qui attirent l’attention de l’apprenant et qui l’invitent à réfléchir et à concentrer et bien sûr cela va aider à comprendre les différents problèmes sociaux et va améliorer la conscience et la sensibilisation chez les apprenants (AMAL AYED, 2005) et aide aussi à changer leurs attitudes et leurs comportements de façon positive (SABIKA EL NAGAR, 2005). La caricature représente un processus communicatif qui vise un sujet déterminant lié aux facteurs variés « artistiques, économiques, politiques, sociaux » et qui utilise les symboles significatifs qui expriment des multiples idées et qui dépendent de l’ironie (Shawky Youssef, 1993) et qui provoquent la plaisanterie des situations quotidiennes d’une façon comique. Il est évidant qu’on apprend une langue étrangère afin de la pratiquer dans les différentes situations de la vie quotidienne, une langue sert à communiquer et la caricature dans le même sens sert aussi à comprendre un sujet et à transférer les idées de façon comique qui attire l’attention et motive les gens donc, la caricature représente une langue symbolique et qui comprend un message mental. Fathelbab Abdel halim et Ibrahim Hefz Allah ont déjà expliqué l’effet et l’influence pédagogique de la caricature sur les apprenants adultes, spécialement car les dessins de la caricature contiennent des significations qui conviennent avec leur niveau mental et en plus, parce que la caricature attire l’attention et permet aux apprenants de produire plusieurs idées en traitant le même sujet et cela aide bien sûr à atteindre l’objectif pédagogique et facilite la compréhension. Et l’étude de Brenda 1999 a montré aussi l’efficacité de la caricature durant l’enseignement/apprentissage comme stratégie efficace et positive pour enseigner les langues et les disciplines abstraites aux apprenants adultes. L’étude de Ghada Mahmoud, 2002 qui avait pour but de déterminer les domaines sociaux dans les caricatures égyptiennes durant la deuxième moitié du 20ème siècle elle a présenté les chefs d’œuvres des caricatures égyptiennes dans le domaine social et son impact sur a société. La chercheuse a utilisé l’approche historique pour analyser le rôle de cet art « la caricature » et son évolution en vue de servir l’humanité. L’étude a aussi présenté quelques recommandations, parmi lesquelles, l’importance de la caricature dans les curricula pour en profiter et présenter le contenu scolaire sous une forme plus attractive. L’étude d’Ibrahim ElDALYGUE 2002 qui vise à reconnaitre l’effet positif des journaux saoudiens et son efficacité en vue de jeter la lumière sur les problèmes éducatifs à travers les dessins caricaturistes aux journaux. L’étude a présenté 72 problèmes traités par les médias sous forme de caricature parmi lesquels, les contenus surchargés aux écoles, la formation non-suffisante des enseignants, les classes surpeuplées, le pourcentage des étudiants qui détestent le métier de l’enseignement …etc. Cette étude a montré la nécessité d’utiliser la caricature comme support riche et attirant durant l’apprentissage. On a vu plusieurs études qui ont traité la caricature comme approche pour enseigner les différentes matières scolaires comme la physique, l’histoire, la langue arabe et l’économie dans l’enseignement pré-universitaire et aussi universitaire, comme les études suivantes :
L’étude de Christensen, Russel 1993 qui avait pour but de préparer une unité pour enseigner l’économie pour les étudiants du cycle secondaire en utilisant la caricature et cette unité a montré l’efficacité de la caricature en vue de développer les compétences des élèves à découvrir les sens et les significations des concepts économiques. L’étude d’Ismail Al Dardir 2001 son étude a montré l’efficacité de l’emploi des caricatures pour enseigner les sciences en général et le développement des concepts scientifiques et l’attitude envers l’apprentissage des sciences au village et en ville chez les élèves du cycle primaire. L’étude d’Amir EL Korashy 2001 a montré l’efficacité de la caricature en vue de développer la compétence de l’interprétation des faits divers chez les élèves de 3ème année préparatoire. L’étude de Salah Eden Arafa 2003 a montré la relation entre l’utilisation des photos et les dessins explicatifs pour enseigner les matières sociales et le développement des processus de la pensée chez les élèves du cycle primaire. L’étude d’Ostrom, Richard 2004 qui a montré l’efficacité de l’emploi des stratégies de l’apprentissage effectif à travers la caricature et la recherche sur l’internet dans les classes pour motiver les apprenants et les sensibiliser aux problèmes sociaux et politiques et aussi aider les enseignants à intervenir de façon plus attirante et attractive.
Problématique de la recherche :
Le français est une langue vivante, parlée et écrite qui a pour objet de faire acquérir à l’élève un nouveau moyen de communication et non seulement l’étude de la grammaire et la mémorisation des listes des mots, mais il est considéré comme un instrument pour exprimer les idées et les sentiments de l’individu. Il faut que l’apprenant soit capable de transmettre les informations, de poser des questions pour découvrir le milieu qui l’entoure et d’établir un contact avec les gens. Durant le stage pratique et les cours de didactique de FLE, les chercheurs ont remarqué que les étudiants de 3ème année à la faculté de pédagogie ne possèdent pas les compétences productives en français (parler oralement / écrire correctement) à travers les travaux hebdomadaires avec eux.
D’autre part, il existe un nombre d’études qui ont montré la faiblesse des étudiants à la faculté de pédagogie en compétences productives soit orale, soit écrite et ces recherches ont présenté quelques propositions pour développer ces compétences. Parmi ces recherches ; L’étude de (Hanan Hafez, 2009) qui visait l’évaluation du traitement didactique de la communication orale en français chez les futurs enseignants dans les facultés de pédagogie à la lueur de l’enseignement stratégique, l’étude de (Aliaa Fekry, 2003) qui avait comme objectif de développer les compétences auditives et orales chez les étudiants non- spécialisés section de français à la faculté de pédagogie. L’étude de (Abdel Nasser Chérif, 1999) qui a développé la communication orale en utilisant la correction de quelques fautes en communication orale chez les étudiants des facultés de pédagogie. En anglais aussi, il y avait une étude faite par (Iman Mohamed, 2004) qui visait le développement de la pensée critique et la performance de l’écriture chez les étudiants maitres à la faculté de pédagogie en utilisant le journal de bord. Toutes les études précédentes ont confirmé la faiblesse des étudiants maitres à la faculté de pédagogie en ce qui concerne les compétences productives soit orale soit écrite. En plus, sur le terrain pour s’assurer de la problématique de la recherche, les chercheurs ont appliqué une étude pilote.
L’étude pilote
Les chercheurs ont appliqué une étude pilote pour s’assurer de la faiblesse des étudiants maitres (les étudiants de 3ème année à la faculté de pédagogie, université de Hélouân) en ce qui concerne les compétences productives, ils ont appliqué un test de langue pour évaluer les compétences de l’expression orale et de l’expression écrite). Les résultats du test ont montré la faiblesse des étudiants-maitres en compétences productives « plus de 80% de l’échantillon ont eu moins de 40% de la note finale du test ». En plus, en observant le travail des étudiants de 3ème année pendant le stage pratique dans les écoles préparatoire les chercheurs ont remarqué que ces étudiants-maitres ne peuvent pas se débrouiller facilement en français et ils ont trouvé de difficultés à pratiquer la langue durant les communications.
On peut résumer la problématique de la recherche à la faiblesse des étudiants-maîtres de 3ème année à la faculté de pédagogie en ce qui concerne les compétences productives « expression orale et expression écrites » en français langue étrangère. Le fait qui empêche les étudiants-maitres à se débrouiller facilement dans les situations quotidiennes de la vie. On peut formuler ce problème dans les questions suivantes ;
Buts de la recherche :
Cette recherche vise à :
Echantillon de la recherche :
Les chercheurs ont choisi les étudiants de 3ème année à la faculté de pédagogie université de Hélouân comme échantillon de recherche. Cet échantillon se compose de 17 étudiants/ étudiantes. Ce sont tous les étudiants/étudiantes de 3ème année.
Hypothèses de la recherche :
2- Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon au pré- test et au post-test en faveur du post-test en ce qui concerne la production orale.
3- Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon au pré- test et au post-test en faveur du post-test en ce qui concerne la production écrite.
4- Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon de la première application et de la seconde application de l'échelle d'attitude envers le métier de l'enseignement en faveur de la seconde application.
Délimitations de la recherche :
La présente recherche se limite :
Outils de la recherche :
Pour atteindre les objectifs de cette étude, les chercheurs ont préparé et ont utilisé les outils suivants:
Plan de la recherche :
Cette recherche comprend deux axes, Les chercheurs ont procédé de la manière suivante :
A- Etude théorique qui contient les points suivants :
B- Etude expérimentale passant par les étapes suivantes :-
Les terminologies de la recherche :
La caricature :
Il existe plus d'une définition pour la caricature dont les plus connues:
1-Larousse définit la caricature comme une déformation grotesque d’une personne, par exagération voulue, dans une intention satirique des traits caractéristiques du visage ou des proportions du corps
2- Selon Sévérine THIVILLON 2003, la caricature est un art de l’éphémère, qui se saisissant d’un instant, d’une parole, d’un événement, souvent anodin et promis à l’oubli, les transforme parfois en temps fort de notre histoire.
3- Dans cette recherche, les chercheurs ont défini la caricature comme suit ; « Un dessin ou une peinture d’un personnage, d’une situation ou d’un objet accompagné d’un texte ou non, exprimant une certaine idée de manière déformée et humoristique et en même temps on peut l’utiliser comme support didactique dans un cours de langue étrangère en vue de développer les compétences productives en français chez les étudiants maitres à la faculté de pédagogie »
Les compétences productives :
Dans cette recherche, les compétences productives signifient la production orale et la production écrite en français langue étrangère. C’est une manifestation d’une pensée, d’un sentiment par le langage, le corps et le visage et aussi par l’écriture. (Hachette, 2000)
Les chercheurs peuvent définir les compétences productives comme l’ensemble de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être qui permettent aux apprenants soit parleur, soit scripteur de mobiliser leurs compétences langagières à comprendre les situations de la vie courante, à participer dans les actes de communication et à pratiquer la langue française oralement ou par écrit.
L’attitude envers le métier de l'enseignement:
Le terme "attitude " a plusieurs définitions comme suit:
De tout ce qui précède, les chercheurs peuvent définir l'attitude envers le métier de l'enseignement comme un état mental résultant de l'apprentissage, de l'expérience et exerçant une influence théorique et pratique sur tout ce qui concerne le métier d'enseignement et la vie scolaire.
L’étude théorique
En général, les dessins de caricatures ont pour objectif spécifique de présenter des personnes réelles dans la vie contemporaine. C’est exactement le contraire pour les images de dessins animés, elles incarnent des personnalités politiques ou sociales célèbres et connues. Les caricaturistes utilisent les traits physiques de la personne pour produire un effet humoristique. Les caricatures ont aussi un effet didactique car elles enseignent la politique, les idéologies et les valeurs le tout saupoudré en utilisant une touche d’humour. La caricature permet de regarder les événements d’autrefois à travers le regard des hommes du passé, elle permet de renouveler l’histoire et son enseignement. C’est à l’Egypte que revenait l’honneur d’avoir ouvert la voie de la caricature dans le monde arabe et en plus on ne peut pas oublier que les égyptiens sont traditionnellement réputés pour leur sens de l’humour et il y a beaucoup de caricaturistes égyptiens célèbres comme Mustafa Hussein, Salah JAHINE et HIGAZY qui représentent l’âge d’or de la caricature égyptienne.
Aujourd’hui la caricature jouit d’une grande importance et d’une vaste réputation, le dessin caricatural peut devenir un moyen de lutte, de combat pour un monde meilleur. On peut aussi utiliser la caricature pour enrichir le domaine intellectuel et varier les moyens de s’exprimer en utilisant une langue attractive. On peut citer la parole de VASQUEZ DE SOLA, la caricature c’est la manière la plus élégante de dire merde. Il y a des choses qu’on ne peut pas dire, on les exprime par le dessin humoristique. Et tout le monde les voit. Pour certains, c’est la seule manière de se faire écouter. Finalement, la caricature peut déclencher plusieurs idées et faciliter la compréhension et par suite la production langagière.
A) La caricature :
On dit que le monde n’est pas beau, le monde n’est pas juste ; la caricature prend le parti d’en rire. Elle associe ainsi le burlesque aux situations les plus tragiques et sauvegarder le rire même à l’heure de l’extrême onction, c’est une manière de garantir l’espoir et vraiment on a besoin de cette manière pour qu’on puisse vivre dans un monde très dur avec tous ces événements autour de nous. La caricature touche l’esprit par le trait. Imaginez-vous qu’avec peu de mots et un dessin simplifié, la caricature frappe les esprits. Le mot dessin « Caricatura » en italien, représente un dérivé du participe passé « caricare » c'est-à-dire « charger ». Le terme est répertorié en français dès 1740 et signifie un portrait ridicule en raison de l’exagération des traits.
En plus, on ne peut pas oublier le rôle important pour les dessins comme manière de réflexion et de transposition des informations, ça suffit de regarder les dessins pharaoniques sur les murs des temples et sur les papyrus qui nous racontent l’histoire d’une civilisation ancienne. Comme le dit Sévérine THIVILLON, la caricature est un art de l’éphémère, qui se saisissant d’un instant, d’une parole, d’un événement, souvent anodin et promis à l’oubli, les transforme parfois en temps fort de notre histoire.
La caricature comme moyen de communication :
La caricature en effet, représente un message graphique. Elle est un message transmis au sein des médias nationaux, les caricatures nécessitent d’établir un rapport particulier entre le réel et le symbolique. La relation réel/symbolique est d’ailleurs le fruit de l’intervention d’un émetteur, à savoir le caricaturiste sur qui, il conviendra également de s’interroger. Chaque caricature représente un message mental à transférer. Les caricatures peuvent utiliser comme des supports pédagogiques pour enseigner les disciplines scolaires. On peut vraiment utiliser l’image satirique apparait comme un reflet de l’histoire et des évolutions des mentalités.
KAHN, G (1994) a traité dans son article quelques stratégies pour aborder la presse écrite dans un numéro spécial de la revue connue (Le français dans le monde). Dans cet article, l’auteur a présenté l’importance de la presse écrite en général, qui constitue un réservoir presque illimité de formes linguistiques les plus diverses, et de nombreux enseignants utilisent volontiers des articles et des textes issus des quotidiens et des revues et la difficulté de choix de ces articles selon le niveau des apprenants.
L’exploitation d’une caricature :
La caricature se sert dans tous les domaines de la vie en particulier le domaine politique et on trouve que Jorge Bush est également critiqué par les caricaturistes français sur les argumentes qu’il met en avant pour justifier ses intentions envers l’Irak. On peut considérer la caricature comme un document authentique d’un point de didactique pour les raisons suivantes :
La caricature doit attirer l’attention du lecteur : Sa présentation dans la presse et dans les médias, elle dépend du choix de présentation lié à différentes variables comme la pagination, l’emplacement dans la page, le format, l’encadrement, la surface occupée et les couleurs.
Les caractéristiques de la caricature :
D’après les définitions précédentes de la caricature, on peut citer quelques traits essentiels relatifs à la caricature :
Les différentes fonctions de la caricature :
Comme le montre Sévérine THIVILLON « Faire rire est la fonction essentielle du dessin d’humour, cependant, les caricaturistes souhaitent la plupart du temps transmettre un autre message et réaliser autres fonctions comme informer le public, le caricaturiste peut distraire les lecteurs à coté de les informer en leur faisant rire, les caricaturistes veulent éduquer les lecteurs en leur apprenant ce qui se passe derrière le rideau, la caricature peut également avoir un rôle dans l’éducation scolaire, extrascolaire et dans celle des adultes, selon Alain DUBOUILLON (2003), les caricaturistes démystifient le sérieux du réel. Cette fonction consiste en la démolition des mythes ou du prestige de certains personnages.
La caricature peut évoquer la fonction publicitaire, le dessin a un objectif essentiel d’attirer l’attention du lecteur sur un produit particulier, ceci grâce à une situation insolite
La didactique disciplinaire et la caricature :
La didactique d’une discipline ne se réduit pas aux pratiques d’enseignement, ni aux prescriptions des programmes et instructions, non plus qu’à la seule connaissance d’une discipline. Même si elle participe de tout cela, c’est d’abord un champ de recherche qui se veut scientifique et comporte trois grands ensembles : l’épistémologie des savoirs de référence (leur nature, leur histoire, leurs modes de transposition), les conditions d’appropriation de ces savoirs, les caractéristiques de l’intervention didactique. Ses méthodes sont l’observation, la description, la vérification expérimentale. Parce qu’elle est reconnue comme une condition de la professionnalisation des enseignants, la didactique est la pièce maitresse de la formation des maitres depuis 1989
Pour la caricature et la transposition didactique, il faut savoir que la transposition didactique représente le processus par lequel un « savoir savant » devient un contenu d’enseignement. L’école crée des objets de savoir originaux, enseignables et évaluables et adaptés aux fins de formation qu’elle se propose : le travail de didactisation organise les situations d’apprentissage, adapte les contenus au niveau des élèves et aux objectifs. Le travail didactique choisit le contenu selon les valeurs qu’ils véhiculent, en vue des fins éducatives poursuivies.
Les supports pédagogiques sont les moyens matériels utilisés pour faciliter la communication entre le formateur et l’apprenant. On distingue 3 types de supports :
B) Les compétences productives
Le langage est une activité commune à tous les hommes. La connaissance des phonèmes qui constituent l’activité langagière doit donc permettre de faire la part de ce qui est spécifique à une langue donnée et de ce qui est commun à toutes les langues. L’apprenant d’une langue étrangère peut ainsi s’appuyer sur ce qu’il a déjà acquis grâce à sa langue maternelle ou aux autres langues qu’il parle, pour mieux appréhender la langue cible.
Au début, on veut analyser les opérations mentales qu’on pratique au moment où nous sommes en train d’appréhender une langue étrangère et le schéma suivant en donne une présentation sommaire (NARCY, Jean-Paul. 1990) :
Perception |
|
Segmentation |
Interprétation |
|||
Ecoute |
lecture |
Mémoire courte |
||||
|
|
|
Stockage
Mémoire longue
Conception |
|||
Parole |
Ecrite |
|||||
Articulation |
|
Formulation |
|
Structuration |
||
En général, l’interrelation parler / écrire est claire et il est entendu qu’il existe une forte interrelation entre les compétences langagières, l’on ne peut prononcer les mots qu’après les avoir entendu, le parleur reproduit les sons, les voix ou bien les verbalisations de son entourage. Dans la recherche actuelle, les chercheurs s’intéressent aux compétences productives (Parole/ écrite) chez les futurs enseignants à la faculté de pédagogie section de langue française. La production orale / écrite suit toujours les processus de perception et d’interprétation. Les opérations complexes de la production orale qu’on peut observer durant deux phases ; ce sont la conception et la structuration. En langue étrangère, le décodage sera grand entre la façon complexe dont l’adulte conçoit ce qu’il compte exprimer et les moyens linguistiques qui sont à sa disposition pour le faire. Donc, il faut donner aux apprenants les outils d’analyse qui leur permettront de mieux percevoir ce qu’ils veulent exprimer oralement. Au niveau de l’oral, on peut observer facilement que le fiançais est une langue vocalique, qui répugne à articuler de deux consonnes de suite. Il n’est donc pas étonnant que les « s » de troisième personne et de pluriel disparaissent, phénomène articulatoire ou grammaticale (phonie/graphie) en plus le français a naturellement une représentation mentale de syllabes vocaliques, supprimer les voyelles est un phénomène qu’il ne peut concevoir, puisqu’il supprime les consonnes, cela ne simplifie pas l’apprentissage, mais au contraire cela représente une difficulté pour l’apprenant au niveau de l’oral et au niveau de l’écrit en même temps.
1) L’expression orale :
Dans la communication, l’oral a toujours précédé l’écrit et occupe une place prédominante dans les relations humaines. L’enfant parle dans sa langue maternelle bien avant de savoir tracer ses premières lettres. L’apprenant d’une langue étrangère aussi a besoin d’être rapidement capable de communiquer oralement pour agir dans sa vie quotidienne avec les étrangers. La particularité de l’oral est son caractère éphémère. Lorsqu’on est devant un texte, on a toujours la possibilité de le relire que ce soit pour le comprendre, mais à l’oral on n’a pas cette possibilité. Dans une situation de communication de la vie courante, on peut faire répéter l’interlocuteur mais il n’est guère envisageable de la faire systématiquement ou trop fréquemment.
Les chercheurs ont préféré de faire une évaluation immédiate. Cette évaluation formative consiste à faire une régulation durant la progression de l’apprentissage et ce type d’évaluation aide l’apprenant à prendre conscience de ses acquis et de ses faiblesses. On a vu premièrement que l’évaluation immédiate est l’outil le plus fréquemment employé dans les classes de langue, sous forme de reprise ou de reformulation, l’animateur intervient dans la classe au cours des échanges. L’animateur écrit au tableau toutes les expressions (le lexique) pour encourager les apprenants à la participation.
Les chercheurs ont appliqué quatre modalités pour évaluer l’expression orale, ce sont :
a) L’évaluation positive directe. L’énoncé de l’apprenant est repris tel quel accompagné généralement de « oui, bien, d’accord, … » ;
b) L’évaluation positive indirecte : Reprise de l’énoncé de l’apprenant sans marques de satisfaction de l’animateur ;
c) L’évaluation négative indirecte : L’animateur reprend l’énoncé fautif de l’apprenant en le corrigeant, mais sans jugement ni marqueur négatif ;
d) L’évaluation négative directe : c’est la même que la précédente à la quelle on ajoute des commentaires.
2) L’expression écrite :
L’acte d’écrire s’inscrit dans une situation de communication particulière, met en œuvre des structures linguistiques, et réalise une intention de communication. L’aspect socioculturel de la communication écrite mais aussi l’aspect individuel et affectif du scripteur sont pris en compte. La compétence de production écrite demeure une compétence langagière délicate à enseigner et à faire acquérir. Dans l’enseignement des langues vivantes, l’écriture est l’une des compétences essentielles pour apprendre une langue, l’expression écrite constitue un problème de tous les points de vue. Malgré le temps qui lui est consacré à l’école et malgré le poids dont elle pèse dans le phénomène de sélection, l’écriture n’a occupé qu’une place très secondaire dans les tentatives de rénovation de l’enseignement du français. La lecture était au centre des préoccupations de l’école.
Pour une grande majorité des élèves, l’apprentissage de l’écriture est couteux, non seulement par le temps qu’il exige, mais encore à cause de l’image négative qu’il les conduit à se construire de la langue écrite (COGIS Danièle, 2005). L’écriture est comme un outil de noter une mémoire défaillante, permet de noter une information ou comme l’instrument de la pensée qui aide à mettre en ordre les idées, à trouver le mot juste et à réfléchir. L’écriture n’est pas le résultat d’une suite de gestes spontanés et inorganisés. Le scripteur n’écrit pas par hasard mais parce qu’il décide de le faire par besoin ou envie. Elle définit la forme des lettres qui assemblées façonnent le mot et les phrases. Il est merveilleux et extraordinaire que tout puisse être écrit donc lu à partir de seulement 26 lettres dont le dessin très simple. L’apprenant a besoin d’un moment de silence, ce temps où le scripteur s’extrait du groupe pour ce travail personnel qu’est l’écriture est essentiel et fécond. Il permet de se recentrer sur soi de prendre du recul et d’organiser la pensée. Ecrire est en effet, mettre en place un nouveau langage qui parce qu’il est plus lent que la parole et s’adresse à un lecteur absent demande une expression plus concise et pertinente. Mais écrire à un lecteur absent est donc un exercice compliqué comme en classe. D’autre part, un temps de réflexion est nécessaire pour préparer le contenu du message. La communication manuscrite crée un lien incontestable entre son auteur et le lecteur.
Savoir bien communiquer est devenu un impératif pour réussir sur le plan individuel et social. Communiquer, ce n’est pas seulement donner des informations mais c’est aussi rendre commun à créer un lien entre le monde intérieur du scripteur (ses pensées, ses impressions et ses sentiments) et le monde extérieur. Dans l’écriture, cette relation s’établit comme nous l’avons vu dans le silence et la solitude. L’écriture n’existe qu’en relation avec la lecture. Communiquer de façon orale avec un interlocuteur présent est difficile. Au cours d’un échange entre deux personnes, de nombreux indices permettent de corriger le message, de le reprendre sous une forme mieux adoptée, d’ajouter une mimique, d’utiliser les inflexions de la voix.
L’étude expérimentale
Dans cette partie, les chercheurs vont décrire les étapes de l’expérimentation et les processus qu’ils ont suivis pendant l’étude expérimentale.
A- Préparation des outils de l'étude:
En suivant la démarche scientifique, les deux chercheurs ont élaboré les outils suivants :
a) On a calculé la durée du test par l’application de la formule statistique suivante :
Temps mis par le premier + temps mis par le dernier
La durée = ________________________________________
2
50+70
________= 60 minutes
2
b) Calcul de la fidélité :
Pour calculer la fidélité du test, on a fait deux applications pour le test dans un intervalle de 21 jours. Ensuite on a calculé la corrélation entre les deux applications suivant la formule statistique de Spirman (Fouad El Bahy, 1979)
2 R
F = ________________________
1 + R
F= indice de fidélité
R= le coefficient de corrélation
F = 0.8
Donc, notre test est fidèle
c) Calcule de la validité :
On a calculé la validité à partir de la fidélité déjà calculée suivant la formule statistique suivante.
V = √ F = √ 0.81 = 0.90
Donc, notre test est validé
B- Le choix de l’échantillon de la recherche :
Après avoir préparé les outils de la recherche, les chercheurs ont choisi les étudiants de la troisième année à la faculté de pédagogie à l’université de Hélouân section de la langue française qui forment un seul groupe expérimental (la totalité des étudiants 17 étudiants «es») pour les raisons suivantes :
C- L’application du pré-test pour évaluer les compétences productives (L’expression orale / l’expression écrite) en français et l'application de l'échelle d’attitude des étudiants envers le métier de l'enseignement :
La première application du pré-test et l'échelle d'attitude a été effectuée avant l'enseignement du programme proposé) le dimanche 7 octobre 2013 sur l’échantillon de la recherche (tous les étudiants maîtres de troisième année) du département de langue française à l’université de Hélouân durant l’année universitaire 2013-2014).
Remarques concernant l’application du pré-test :
Les deux chercheurs ont appliqué eux-mêmes le pré-test de l’expression orale / l’expression écrite. Ils ont trouvé que les étudiants ont affronté des difficultés majeures. Cette première application sur l’échantillon de l’étude a montré que les étudiants maitres ont des difficultés à produire des actes de communication dans les différentes situations de la vie, soit oralement, soit par écrit et cela est dû au manque de niveau linguistique des étudiants maitres, à la leur nature (timide, hésitant …etc.) et aussi au thème de communication. Ajoutons que, ces étudiants n’ont pas eu l’occasion de pratiquer ce qu’ils ont déjà étudié théoriquement. C’était la cause pour laquelle la pratique linguistique chez les étudiants est considérée comme obstacle difficile à dépasser. Les résultats du pré-test ont montré que 60 % d’étudiants ont commis des erreurs phonétiques en parlant le français comme :
Et 40 % d’étudiants ont commis des fautes grammaticales en parlant et en écrivant en même-temps. (voire annexe 4).
D- L’enseignement du programme proposé :
Les chercheurs ont commencé l'enseignement du programme proposé le lundi 8 octobre 2013 et ont continué pendant 9 semaines à raison de deux séances par semaine de deux heures chacune, on peut consulter le plan temporel annexe (3).
E- Le déroulement de l’application :
Les chercheurs ont appliqué le programme basé sur l’emploi de la caricature tout au long d’un semestre.
Le programme proposé comprend (10) unités, commençant par unité zéro et neuf unités progressives. Chaque unité commence par déterminer les objectifs spécifiques de l'unité. L'enseignement d’une unité dure deux séances :
On a choisi les thèmes des caricatures à étudier selon certains critères tels que:
1- La simplicité du style de la caricature.
2- La clarté de la caricature.
3- Le domaine de la caricature qui attire l’attention et la curiosité des étudiants (dans cette recherche le métier de l'enseignement et la vie scolaire).
4- Le thème lié a la vie quotidienne des apprenants et la société égyptienne en générale.
Méthodologie de travail :
Les deux chercheurs ont enseigné le programme proposé par eux-mêmes. Chaque chercheur a enseigné une séance compète tout au long d’un semestre. L’un a enseigné la première séance et l’autre a enseigné la seconde séance.
Les chercheurs ont préparé deux types d’activités, l’une avant la séance « préparation » et la seconde après la séance « application »
Les chercheurs ont d’abord assigné des activités pour les étudiants à préparer à la maison avant d’assister à la séance, ensuite ils ont collecté ces activités pour faire la correction collective avec les étudiants et les mettre dans un dossier (voire annexe 4).
Les chercheurs ont procédé les étapes suivantes:
La première séance comprend les séquences suivantes:
Séquence (A) Mise en situation :
Dans cette séquence, on amène les apprenants à faire du remue-méninge sur la caricature comme un type d’expression humoristique.
On invite les apprenants à répondre aux telles questions :
- Est-ce que vous aimez lire les caricatures présentées dans les journaux quotidiens? Lequel préférez-vous ? Dans quel domaine de la vie aimez- vous lire ?
- Y a-t-il des caricaturistes dans les journaux égyptiens ? citez quelques uns ?
- Qu’est-ce qu’une caricature ?
- Comment présente –t- on une caricature ? (la technique utilisée dans la caricature)
- Quel est l'objectif d’une caricature ?
Séquence (B) Présenter la forme de la caricature :
Ici les apprenantsobservent la forme de la caricature : Comment est- elle? C'est un dessin en couleur ou en noir sur blanc? C'est une photo avec bulle ou sans parole ?
Les étudiants doivent proposer des titres de la caricature ? Reconnaitre sa date, son auteur et sa source. L'étude et l'analyse doivent être effectuées d'une manière générale.
Séquence (C) Présenter le fond de la caricature :
Pendant cette séquence, les apprenants essaient de saisir le sens de la caricature et expliquent les mots et les formes en les associant aux événements sociaux.
Le travail des apprenants s'effectue profondément. (C’est à dire d'une manière détaillée et la valeur de chaque élément)
Séquence (D) Interpréter la caricature :
Dans cette séquence, les étudiants essaient de reconnaître le message de la caricature, les personnages représentés et les idées sous-jacentes. Ils essaient aussi de trouver des liens avec la réalité vécue et la situation sociale et en donnant leurs points de vue avec des arguments logiques.
La deuxième séance comprend les séquences suivantes:
Séquence (A) : Etudier et comprendre la caricature
En partant d’une caricature présentée et en profitant des séquences déjà citées, On évalue deux côtés :
Séquence (B) Expressions utiles
Pendant cette séquence, l'étudiant étudie certaines expressions utiles qui l’aident à exprimer facilement dans les situations de la vie et à participer aux dialogues courants.
Séquence (C) Notions linguistiques à pratique.
Cette séquence présente quelques notions linguistiques phonétiques ou grammaticales. Puisque le niveau des étudiants-maitres à la faculté de pédagogie est le niveau intermédiaire, donc ils ont besoin d’exercer quelques pratiques langagières pour améliorer leur niveau.
Séquence (D) Evaluer « parler et écrire »
Dans cette phase, on va habituer les apprenants à pratiquer la langue étrangère soit oralement, soit par écrit. L’enseignant va proposer des situations de communication auxquelles les étudiants-maitres vont se débrouillent par la langue française. On demande aux apprenants d'employer des caricatures pour décrire la vie sociale actuelle d'une manière satirique et d’une moquerie.
F- La deuxième application du post-test et l'échelle d'attitude a été effectuée après l’enseignement du programme proposé le lundi 17 décembre 2013.
Les deux chercheurs ont appliqué eux-mêmes la deuxième application du post-test et de l’échelle d’attitude en suivant la même méthodologie de la première application. Les étudiants maitres étaient plus actifs et ils ont répondu facilement aux questions du post-test sans hésitation et sans poser des questions le fait qui montre qu’ils ont bien acquis certaines aptitudes linguistiques. En ce qui concerne l’échelle d’attitude envers le métier, on a remarqué que les étudiants ont répondu aux questions de l’échelle soigneusement et d’une manière convaincante et ils avaient l’air d’être convaincus de la valeur de leur métier d’enseignement.
G- Les résultats de l'étude et leurs interprétations statistiques:
Après avoir enseigné le programme basé sur les caricatures et après avoir corrigé le pré/post-test selon une d' grille évaluation (voir annexe 1)et l'échelle d'attitude d'après une certaine notation (voir annexe 2). D’après les résultats obtenus pour les notes brutes des étudiants (voire annexe 5) les chercheurs ont analysé ces résultats en utilisant le programme statistique SPSS pour calculer la moyenne arithmétique des notes, l'écart type et la valeur de (T) comme suit :
Tableau N°1 pour vérifier la première hypothèse
(Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon au pré- test et au post-test en faveur du post test en ce qui concerne la production des étudiants en général).
Le test |
Nombre du groupe |
moyenne |
Ecart -type |
t-test |
Signification |
Pré-test |
17 |
19.4706 |
3.80982 |
13.498 |
Significative au niveau de 0,05 |
Post-test |
40.5882 |
5.30399 |
Ce tableau montre que la valeur de t. est significative. Cela confirme qu'il y a des différences statistiquement significatives au seuil de 0.05 entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon de l'étude au pré et au post test en faveur du post test en ce qui concerne la production orale et écrite en français. Cela indique que l'amélioration réalisée dans le niveau des étudiants en français est dû à l'entraînement aux activités du programme proposé qui rendent la caricature un élément efficace et intéressant pour l'expression spontanée dans les différentes situations.
Tableau N°2 pour vérifier la deuxième hypothèse
(Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon au pré- test et au post-test en faveur du post-test en ce qui concerne la production orale).
Le test |
Nombre du groupe |
moyenne |
Ecart -type |
t-test |
Signification |
Pré-test |
17 |
10.1176 |
2.26060 |
-14.786 |
Significative au niveau de 0,05 |
Post-test |
21.0588 |
2.58531 |
Le tableau ci-dessus indique que la valeur de t. est significative. Cela confirme qu'il y a des différences statistiquement significatives au seuil de 0.05 entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon de l'étude au pré et au post test en faveur du post test en ce qui concerne la production orale en français chez les étudiants de l’échantillon. Grâce à l'emploi des caricatures comme art littéraire humoristique, les étudiants de l'échantillon ont acquiert l'encouragement et la capacité de s’exprimer et exprimer oralement dans les situations de la vie.
3-Tableau N°3 pour vérifier la troisième hypothèse:
(Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon au pré- test et au post-test en faveur du post-test en ce qui concerne la production écrite).
Le test |
Nombre du groupe |
moyenne |
Ecart -type |
t-test |
Signification |
Pré-test |
17 |
9.3529 |
3.14128 |
-14.199 |
Significative au niveau de 0,05 |
Post-test |
20.2353 |
2.70484 |
Le tableau ci-dessus montre que la valeur de t. est significative. Cela confirme qu'il y a des différences statistiquement significatives au seuil de 0.05 entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon de l'étude au pré et au post test en faveur du post test en ce qui concerne la production écrite en français chez les étudiants de l’échantillon et cela est dû à l’application du programme proposé basé sur l’emploi des caricatures et en plus cela affirme l’influence positive des caricatures qui aide les étudiants à comprendre les idées inclues et les pousse à participer dans les différents actes de communication sans hésitation et sans avoir peur de commettre des fautes en écrivant.
4-Tableau N°4 pour vérifier la quatrième hypothèse:
(Il existe des différences significatives statistiquement entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon à la première application et seconde application de l'échelle d'attitude envers le métier de l'enseignement en faveur de la seconde application).
Echelle d’attitude |
Nombre du groupe |
moyenne |
Ecart -type |
t-test |
Signification |
Pré-application |
17 |
31.8235 |
9.07769 |
-9.118 |
Significative au niveau de 0,05 |
Post-application |
79.1176 |
15.85040 |
Ce dernier tableau montre que la valeur de t. est significative. Cela confirme qu'il y a des différences statistiquement significatives au seuil de 0.05 entre la moyenne des notes des étudiants de l'échantillon de l'étude à la première application et la seconde application de l’échelle d’attitude en faveur de la seconde application, ce qui montre l'efficacité de l'utilisation des caricatures dans le programme proposé sur le développement des attitudes des étudiants envers le métier de l'enseignement.
Analyse qualitative des résultats:
D’après les tableaux ci-dessus, on a quelques remarques pour :
A) La production orale et écrite des étudiants-maitres :
- Les résultats du pré-test en production orale ont montré la faiblesse des étudiants-maitres en troisième année à la faculté de pédagogie, université de Hélouân, la moyenne faible des notes au pré-test de la production écrite et orale (10.1176) sur (25),a affirméle niveau productif médiocre, c’est pourquoi, on a remarqué que les étudiants-maitres n’ont pas la capacité de parler et de participer dans des situations de communication et s’il y a un petit nombre d’étudiants-maitres qui veut participer à la communication , ils commettent des fautes d’intonation, des fautes rythmiques et des fautes de diction, voire les fautes concernant la distinction entre les consonnes, les voyelles orales et aussi entre les semi- -voyelles et les voyelles nasales.
- La même chose pour la production écrite, la moyenne des notes est faible (9.3529) sur (25) et cela montre l’incapacité des étudiants-maitres à écrire correctement en français et signifie aussi la pauvreté de leurs idées, cela est dû au vocabulaire qui est présenté en contexte fabriqué sans souci particulier d’authenticité dans les documents et les dialogues proposés et au manque de l’entrainement tant pour la mémorisation du vocabulaire que pour son activation à l’orale en situation et en discours réel et authentique.
- Après avoir enseigné le programme proposé basé sur l’emploi des caricatures, les résultats du post-test de production orale et écrite ont donné une moyenne des notes très élevée. (21.0588 sur 25) pour la production orale et (20.2353 sur 25) pour la production écrite. Les étudiants-maitres ont eu le courage et l’audace de s’exprimer en français oralement et par écrit. Ils ont pu mobiliser leurs compétences et leurs connaissances linguistiques. Ils n’ont pas eu peur de parler. Les caricatures sociales liées à la vie quotidienne des étudiants –maitres leur permettent de vivre avec la situation comme participants et ils sont devenus plus actifs.
- Les caricatures qui attirent l’attention et qui motivent les étudiants-maitres en classe de langue française aident aussi l’apprenant à produire de lexique varié et cela enrichit le cours de langue.
B) L’attitude des étudiants-maitres envers le métier de l’enseignement du français :
- La première application de l’échelle de l’attitude a montré une attitude négative envers le métier de l’enseignement de français langue étrangère La moyenne des notes de l’échelle était (31.8235 sur 100). D’après les réponses des étudiants-maitres, on a remarqué le manque de confiance des étudiants-maitres à ce métier, le fait qui risque d’avoir des obstacles dans leur vie professionnelle et cela est dû à plusieurs raisons comme :
- Les matières académiques qui n’intéressent pas à la vie réelle des apprenants et en plus, les formateurs des programmes en première et deuxième années qui agissent comme des fournisseurs de renseignements, et ne donnent pas l’occasion aux étudiants-maitres de donner leurs avis, ce qui rend les étudiants-maitres comme récepteurs passifs.
- Les étudiants-maitres ont de mauvaise attitude envers le métier de l’enseignement à cause de médias qui présentent toujours l’enseignant d’une manière un peu satirique.
- La majorité des étudiants-maitres savent bien la difficulté de ce métier qui nécessite la responsabilité car ils doivent avoir une vision et des principes humains sans avoir un bon revenu. L’objectif de ce métier est de bien préparer les nouvelles générations.
- Les étudiants-maitres ont de mauvaises impressions contre le métier de l’enseignement et surtout le français, peut être à cause de son statut au système éducatif égyptien comme deuxième langue étrangère durant le cycle secondaire et une langue facultative au baccalauréat égyptien.
- Après avoir enseigné le programme proposé basé sur l’emploi des caricatures, les résultats de la deuxième application de l’échelle de l’attitude envers le métier de l’enseignement de français ont montré une attitude positive pour le métier de l’enseignement. La moyenne des notes était plus élevée (79.1176 sur 100) et cela signifie l’efficacité du programme proposé basé sur l’emploi des caricatures.
- Le choix des caricatures liées au métier de l’enseignement a permis aux étudiants d’étudier les compétences professionnelles de l’enseignant et ils sont devenus plus motifs et ils ont senti l’importance et la valeur de ce métier.
- Grace à l’emploi des caricatures dans le domaine de l’enseignement, l’attitude des étudiants-maitres a été changée positivement. L’étude des caricatures les a aidés à maitriser les démarches de prise de décisions en tant qu’instructeur, guide et facilitateur. La méthode suivie à traiter les caricatures a encouragé les étudiants-maitres à prendre plus de responsabilité en ce qui concerne leur apprentissage.
Recommandation
Les suggestions :
Références
Références en langue française :
10. DERYCKE, M (2000). La grille cratérisée et le portfolio à l’épreuve du suivi pédagogique. Revue Françoise de pédagogie. V 132 – 23-32
11. DE SALINS, G.D. (1992) Une introduction à l’ethnographie de la communication. Pour la fonction à l’enseignement du français langue étrangère. Didier. Paris 1992
12. Dictionnaire de poche de la L.F Larousse difficultés, librairie Larousse. 1971
13. FORCADELL, François (1989). Le guide du dessin de presse : Histoire de la caricature politique française. SYROS Alternatives.
14. Françoise Raynal et Alain Rieunier : Pédagogie : dictionnaire des concepts clés apprentissage, formation et psychologie cognitive. ESF éditeur, Paris, 1997
15. Ferdinand Bettina (de) Saussure: (1998) Cours de linguistique général. Edition préparée par Tullio de Mauro. Payot. Paris. p25-26.
16. Guy Capelle et Albert Rausch. (1986) Avec Plaisir (1) Méthode de français, Hachette. Paris
17. Guy Capelle et Albert Rausch. (1987) Avec Plaisir (2) Méthode de français, Hachette. Paris
18. G. et J. PASTIAUX (2000). Précis de pédagogie. Collection Repères pratiques. NATHAN. Paris.
19. Guide Belin de l’enseignement : (2005) Enseigner le FLE pratique de classe. Editions Belin. Page 35
20. Hachette dictionnaire encyclopédique illustré Paris 2000
21. HALL Edward T. (1966) La dimension cachée. Collection Points n° 89. Le Seuil
22. Hanan Hafez (2003). Evaluation du traitement didactique de la communication orale en français langue étrangère chez les futurs-enseignants dans les facultés de pédagogie à la lueur de l’enseignement stratégique. L’association égyptienne des curricula et des méthodologies. Revue N° 152 novembre.
23. Isabelle Chollet et Jean-Michel Robert (2004): Orthographe, niveau intermédiaire 450 nouveaux exercices, CLE INTERNATIONAL.
24. LAFINESTRE, Jean-Yvon. Le guide de l’enseignant : Gérer sa classe de primaire. Illustré par CABU. Editions du temps. Paris 2008
25. Leonard, L. Savoir Rédiger, (1981) Les voies de l’expression française, le livre d’étude. Tome (1) Paris. BORDES. pages 22
26. Le Robert. CLE International, Paris, 1999 p. 810
27. Nahed FATHI EL AKKAD. (1991) Un programme proposé pour développer quelques compétences nécessaires aux enseignants non-spécialistes qui enseignent la langue française au cycle secondaire. Thèse de Doctorat. Non publiée. Faculté de pédagogie. Université d’Alexandrie.
28. NARCY ; Jean-Paul, (1990) Apprendre une langue étrangère : didactique des langues : le cas de l’anglais. Les éditions d’organisation. Paris. 1990. Page 20
29. NOYE, Didier et PIVETEAU, Jacques. (2000) Guide pratique du formateur : concevoir, animer, évaluer une formation. Editions INSEP consulting. 3ème édition. Paris.
30. KAHN, Gisèle. (1994) Quelques stratégies pour aborder la presse écrite. Un article publié dans la revue Le français dans le monde. Médias faits et effets. Juillet 1994 pp 125-130
31. RAGON, Michel (1992) Le dessin d’humour : histoire de la caricature et du dessin humoristique en France. Paris. Editions du seuil.
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33. TOUSSAINT, Pierre et Fortier, Gabriel. (2002). Les compétences interculturelles en éducation. Quelles compétences pour les futurs enseignants ? Rapport de recherche. Université du Québec à Montréal. Avril 2002
Références en langue anglaise :
مراجع باللغة العربیة :
Sitographie :